À la découverte du Respounchous : une plante sauvage emblématique de l’Aveyron
Quand le printemps s’installe doucement sur les sentiers aveyronnais, une plante singulière attire l’œil des randonneurs attentifs : le respounchous, aussi appelé tamier commun. Sauvage, discrète mais savoureuse, cette "asperge du pauvre" fait partie du patrimoine naturel et culinaire du Sud-Aveyron.
Mais qu’est-ce que le respounchous, exactement ? Où le trouve-t-on ? Et pourquoi suscite-t-il un tel engouement parmi les habitants et les marcheurs avertis ? Le Petit Marcheur vous guide à travers cette plante emblématique, à la croisée des traditions, de la gastronomie et de la randonnée.
Une plante sauvage qui ne pousse pas n’importe où
Le respounchous (Dioscorea communis) est une plante grimpante vivace que l’on rencontre principalement au printemps, dans les haies, les talus, les lisières et les zones humides. Il se développe sous forme de longues tiges volubiles, portant de jolies feuilles en forme de cœur. Ses jeunes pousses vert tendre sont particulièrement recherchées en cuisine.
Dans le Sud-Aveyron, sa cueillette est presque une tradition. Chaque année, au retour des beaux jours, les habitants partent à sa recherche. Pour autant, il est essentiel de rappeler que cette cueillette n’est autorisée que si le propriétaire vous donne son accord.
Les bienfaits d’une plante pleine de ressources
Le respounchous ne se contente pas d’être bon au goût : il est aussi bon pour la santé.
Voici quelques-unes de ses vertus :
- Riche en fibres, il facilite la digestion.
- Très peu calorique : seulement 25 kcal pour 100 grammes.
- Contient des vitamines A, C et K, essentielles pour la peau, le système immunitaire et la coagulation.
- Apporte des minéraux comme le potassium, le calcium et le fer.
- Utilisé traditionnellement comme anti-inflammatoire, notamment pour soigner les contusions.
Le saviez-vous ?
Dans certaines campagnes, le respounchous était surnommé « l’herbe aux femmes battues ». Ce nom étonnant fait référence à ses propriétés médicinales supposées : on l’utilisait pour soulager les hématomes et les coups.
Comment le cuisiner ?
La gastronomie aveyronnaise sait tirer parti du respounchous avec créativité. Une fois blanchi quelques minutes pour atténuer son amertume, il s’intègre parfaitement à des recettes simples et savoureuses :
- L’omelette aux respounchous : revenu à l’huile d’olive, puis mélangé à des œufs battus, du sel et du poivre. Parfait avec quelques lardons ou dés de jambon.
- La salade de printemps : cru et tendre, il apporte une touche originale aux mélanges de crudités (radis, tomates cerises, concombres).
- Les plats mijotés : en fin de cuisson dans une blanquette de veau ou un ragoût de porc, il rehausse les saveurs avec une note végétale typique.
Astuce : ne cueillez que les jeunes pousses tendres. Les tiges âgées deviennent filandreuses et amères.
Un trésor à découvrir lors de votre prochaine randonnée
Chez Le Petit Marcheur, nous croyons que la randonnée est aussi une porte ouverte sur le vivant. En choisissant nos séjours dans l’Aveyron, vous aurez peut-être l’occasion de croiser cette plante étonnante le long des sentiers.
Que vous soyez amateur de cuisine sauvage, passionné de botanique ou simplement curieux, le respounchous est une belle occasion de vous reconnecter à la nature et aux traditions locales.
Sa présence sur les chemins du Sud-Aveyron rappelle que chaque randonnée peut être une aventure gustative et culturelle.